Origine de l'Amicalisme
L’affirmation de l’identité aveyronnaise
De tous temps, l’Aveyron a été une terre de migration et d’émigration. Celle-ci se faisait préférentiellement vers le Midi languedocien. A partir de 1880, l’émigration aveyronnaise change radicalement. Elle devient massive et s’oriente plus naturellement vers la capitale. En deux décennies, Paris voit s’implanter environ 50.000 Rouergats rejoints en permanence par de nouveaux arrivants. Sans formation, mais courageux, ils débutent comme homme de peine, portefaix, manœuvre, cocher de fiacre, porteur d’eau, livreur de charbon. Les difficultés d’insertion de ces émigrants, leur identité, "leur patois", leurs intérêts communs, font naître spontanément une solidarité collective au sein de cette colonie aveyronnaise. Celle-ci s’est affirmée au sein des Amicales de villages, créés pour la plupart en associations après la promulgation de la loi de 1901. L’amicalisme est ainsi devenu l’affirmation de cette identité aveyronnaise, qui après avoir connu toutes les étapes difficiles d’intégration urbaine, a su conquérir certains domaines professionnels comme la "limonade" ou le petit commerce. C’est ainsi que plus de 80 amicales de village ou de canton sont créées à Paris entre 1900 et 1925, auxquelles il faut ajouter une vingtaine d’amicales en Province, et quelques-unes à l’étranger, dont la plus emblématique, Piguë en Argentine.
Création de la Fédération en 1947
Le besoin d’homogénéiser le mouvement amicaliste se fait progressivement ressentir. En 1947, à l’initiative des amicales, sous l’impulsion de Robert Lhez, Bernard Dauban, Marcel Castelle, Georges Clot, Jean Billot, etc., est créée la Fédération Nationale des Amicales Aveyronnaises. Son premier président est M. Robert Lhez, originaire de Villefranche-de-Rouergue. Maurice Solignac, de Saint-Chély-d’Aubrac, lui succéda en 1982 jusqu’en 1997 puis Gérard Paloc durant deux décennies. Lui-même laissa le fauteuil aux co-présidents Frédéric Lavernhe, Pierre Vincens et Robert Moiroux. En 2020, Marilise Miquel devient la première femme à la présidence de la Fédération devenue la Fédération des Aveyronnais d'Ici et d'Ailleurs.