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L'Oustal

Présentation :

Né de la volonté de l’Amicalisme Aveyronnais, cet immeuble est destiné à rassembler en un lieu commun les espaces nécessaires aux activités des 300.000 Aveyronnais de Paris et tous les Aveyronnais d’Ici et d’Ailleurs. C’est un lien supplémentaire entre tout le mouvement amicaliste aveyronnais de par le monde, Paris et le département.
Construit à l’Initiative de la FNAA, il a été financé uniquement par l’épargne des Aveyronnais d’Aveyron et d’Ailleurs sans argent public.

La première pierre de l’Oustal a été posée le 23 décembre 1993, en présence de M. Jacques Chirac, maire de Paris, Jean Puech, ministre de l (...) Lire la suite >

Marché des Pays de l'Aveyron

Le département de l’Aveyron est riche d’un grand nombre d’entreprises familiales, artisanales ou industrielles concevant et fabriquant des produits de haute qualité. Le Marché des Pays de l’Aveyron se veut être une vitrine de la technicité de ces artisans et producteurs du département. Au cours de cette manifestation, ils viennent faire partager au public leurs passions, traditions et savoir-faire.

A l'initiative de  Fédération Nationale des Amicales Aveyronnaises,   l’association des Producteurs de Pays et la Chambre d’Agriculture de l’Aveyron,  le Marché des Pays de l’Aveyron se ve (...) Lire la suite >

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Actualité | 30-04-2024

Parlons de l'Oustal des Aveyronnais de Paris : Capsules Oustaliennes (Article paru dans Zine 2023)

CAPSULES oustaliennes

 

 

Un locataire du n°401

 

Installé à Paris, l’Aveyron n’est jamais vraiment loin de l’Oustal soit par le train, l’avion ou la route. Mais ce n’est parfois pas toujours si simple…

Débarqué à Paris par l’avion de Rodez, je trouvais ce moyen particulièrement fiable. Il rapprochait sensiblement mon village du Vallon de la capitale. Engagé dans l’est parisien dans un commerce de limonade, et locataire de l’Oustal, j’avais là un moyen de profiter de quelques jours en Aveyron.

Au café, à la fin d’un service du mois de juillet, je laissais quelques amis aveyronnais qui étaient là pour fêter une triple décennie. L’avion du soir décollait entre 19h30 et 20h. Par conséquent, j’étais déjà dans mon taxi deux heures avant, un saut par l’appartement de la rue de l’Aubrac et me voilà à Orly, bien en avance. A ce moment-là, on retrouve aisément la diaspora aveyronnaise établie à Paris puisque les avions accueillent seulement une cinquantaine de passagers. Il y a forcément des visages connus parmi eux !

Les aéroports sont franchement ennuyeux, l’excitation de retrouver sa campagne suffit à faire passer le temps. Seulement là, le temps était largement dépassé ! Problème de roue ? Problème de pilote ? Problème technique suffira. Tous les ruthénois de l’aéroport resteront Orlysiens pour ce soir… Tous sauf moi peut-être… Sachant mes amis festoyant rue de la Roquette, je ne pouvais pas me contenter de dormir dans un formule 1. Quelques vingtaines de minutes suffiront à retrouver la chaleur aveyronnaise.

 

Un locataire du n°703

 

"Après une année sur Paris et ayant entendu parler depuis de nombreuses années de l’Oustal notamment par mon frère ancien Rabalaïre, c’est là que j’ai voulu m’installer pour trois ans après que mon dossier fut retenu. L’Oustal fut ainsi mon point d’arrivée. Un immeuble parisien situé rue de l’Aubrac ; quartier extraordinaire avec le parc de Bercy, les quais, la ligne de métro 14 à quelques dizaines de mètres et bien entendu le mythique marché de pays début octobre. Plusieurs voisins ne sont autres que d’anciens camarades d’école croisés par hasard dans les couloirs de l’immeuble et cela fait extrêmement plaisir de retrouver des visages connus dans une aussi grande ville. Les avantages de l’Oustal sont d’une part financiers avec des loyers bien en deçà des loyers moyens du quartier mais également une entraide et une solidarité entre les différents résidents permettant de créer de belles amitiés. Je suis reconnaissant aux responsables de la fédération car ils m’ont aidé à m’installer dans de bonnes conditions.

 

Une locataire du n°610

 

Alors que je commençais ma deuxième année de résidence à l’Oustal, j’obtenais en parallèle un nouveau job dans le service communication d’une Maison de Parfumerie Française. 

Rapidement, on m’annonça que la fleur mise à l’honneur en 2023 serait le Narcisse. La mission était simple : déployer toute une communication autour de la fleur star du plateau de l’Aubrac.

Je ne peux pas croire que cette décision, prise bien avant mon arrivée, soit le fruit d’une coïncidence. Mon accent, que les parisiens aiment qualifier d’authentique et l’histoire de cette Maison des Aveyronnais de Paris, située rue de l’Aubrac, que je raconte avec engouement à qui veut l’entendre, ne laissèrent peu de doutes sur la personne adéquate pour organiser l’expédition. Je fus désignée pour amener trois camarades en Terre sainte.

Une course contre la montre commença, les Montanhòls nous appelleront deux jours avant le début de la récolte, pour l’heure suspendue au bon vouloir de mère nature. Dès que le plateau sera recouvert d’une fine neige blanche de narcisses, nous sauterons alors dans le premier avion - direction Rodez. 

Le Jour J arriva plus rapidement que prévu. Je me souviendrai longtemps de la stupéfaction de mes collègues, sur le tarmac, face au petit coucou emblématique de la ligne Paris-Rodez. 

« Mais c’est un avion de combien de places ? », « C’est dingue, qu’il soit si petit ! », « Ça rend le voyage encore plus atypique », « Eh, Rodez c’est la capitale de l’Aveyron ? ». Une fois l’euphorie de la découverte passée, une nouvelle aventure attendait mes camarades, pour l’heure dispatchés à l’avant et à l’arrière du bolide. 

L’avion, sous un ciel noir et pluvieux, s’élança à vive allure sur la piste de décollage. Alors que la roue arrière du coucou quittait le sol, nous sommes pris dans de petites turbulences, au ressenti visiblement intense pour ma coéquipière qui poussa un cri d’horreur déclenchant l’hilarité générale de l’équipage. Ne pouvant m’assurer que tout se passe bien pour mes deux autres camarades, assis plusieurs rangées derrière nous, j’en fais la rapide conclusion qu’ils apprécient le vol autant que moi. 

Ce n’est qu’une fois arrivés à Rodez que je réalise, à la pâleur de leurs visages qu’ils ont mal vécu leur première expédition en terres Aveyronnaises. Crispés durant tout le vol, leur meilleur remède a été de siroter, sans s’arrêter, un bon vin rouge du pays. 

Mes chers collègues, après tant de péripéties, benvengut al país 

 


Un locataire du n°516


La période de la Toussaint débute, des grèves de train viennent d’être annoncées. Le mien, à destination de l’Aveyron, qui devait partir dans deux jours est annulé. Pourtant, je dois impérativement retourner à Villefranche. J’ai le réflexe de demander sur le groupe de l’Oustal si d’autres résidents prévoient de descendre en voiture. Dans la soirée, je reçois un message pour un covoiturage partant tôt le lendemain. Je fais ma valise à la hâte, la chargeant assez pour tenir une semaine, mais pas trop pour pouvoir ramener des conserves de friton. L’air matinal est encore frais quand je monte dans la voiture où trois personnes sont déjà assisses et tuent leurs yeux et le temps sur des applications.
Sortis  de  Paris,  commencent  sept  heures  de paysages tantôt plats, vallonnés, rocailleux. Une fois que le covoiturage s’est éveillé, les paroles s’échangent sur fond musical de variété. N’ayant rien à dire sur l’Aveyron que les autres ne sauraient déjà, nous parlons de notre vie parisienne, de notre expérience oustalienne. L’un travaille à dix minutes à pied de l’immeuble, dans un bâtiment gris de Bercy qui le change peu des logements ruthénois. Le chauffeur, originaire de Millau, explique faire au contraire beaucoup de route pour voir ses clients. Je ne retiens pas ce que fait la troisième personne, mais me souviens de l’odeur de son sandwich. Plus nous descendons dans le midi et moins l’horizon est plat. Je me laisse bercer par la route. Lorsque  je  me  réveille  aux  dernières  lueurs d’automne, je regarde l’heure sur l’autoradio et demande combien de route reste-t-il jusqu’à mon arrêt. On me répond trois quarts d’heure, ce qui 
est anormalement long. Aussi, je constate qu’il manque un passager : on l’a laissé à Rodez, m’explique le conducteur, maintenant on passe par chez toi et ensuite Millau n’est plus très loin. Mon froncement de sourcils couplé à un regard dans le vide, comme si la réponse s’y trouvait, nous fait comprendre simultanément le folklorique malentendu. Mon Villefranche dans le Rouergue, n’était pas le leur du Lévézou. Le chauffeur confus rebrousse  chemin  aussitôt  pour  me  déposer à la gare de Rodez, où j’arrive à attraper un bus régional. C’est à l’heure du repas que j’arrive dans la sous-préfecture, avec un jour d’avance sur le train.
 

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