Portrait | 10-12-2021
Interview Pascal Junghans
Portrait de notre aveyronnais Pascal Junghans, Président de CEREINEC, une entreprise spécialisée dans la production d’information à haute valeur pour les dirigeants et chercheur associé au Centre de recherche en gestion (CEREGE, EA CNRS).
De quelle ville / village êtes-vous originaire ? Villefranche de Rouergue.
Comment se sont passées vos années en Aveyron ? J’ai vécu en Aveyron pendant 12 ans chez mes grands-parents (je m’appelais alors Pascal Miquel !) dans une très vieille famille villefranchoise. De belles années agréables entre les copains, la piscine l’été où j’ai appris à nager, le vélo et l’école quand même avec des amis que j’ai conservés longtemps. Et aussi le rugby à Decazeville, j’y jouais avec mon cousin qui habitait dans cette ville (lui deuxième ligne, moi trois-quart aile). Je suis ensuite monté à Paris et retourné à Villefranche plusieurs fois par an pour des visites de famille entre Villefranche et Decazeville (mais aussi d’autres villes comme Rieupeyroux ou Labastide-Lévèque).
Où avez-vous effectué vos études supérieures ? Réussite au concours de Sciences Po Paris, puis un passage de deux ans dans cette institution (difficile de mener ces études en travaillant pour gagner sa vie et payer son loyer). Maîtrise de sciences éco et licence de droit. Puis, en 2010, après avoir pris la décision de quitter le journalisme, métier que j’exerçais depuis 26 ans dont 13 ans au quotidien économique la Tribune (avec un certain nombre de livres publiés chez Plon, Lattès, la Découverte / Syros), je soutiens un doctorat en sciences de gestion. Ma thèse sera publiée par les éditions DeBoeck.
Vous êtes une grande figure de la recherche en sciences de gestion. Pouvez-vous nous dire sur quoi portent vos travaux ? Grande figure ? N'exagérons rien ! Je travaille sur les dirigeants de grandes entreprises (ma thèse porte sur cette population), les médias, l’intelligence économique. Après avoir été professeur et directeur de programme à Skema Business School et enseignant à Dauphine, j’ai arrêté d’enseigner en 2019 – la retraite ! Mais j’ai gardé un poste de chercheur-associé au CEREGE (Centre de recherche en gestion EA CNRS).
Pouvez-vous citer un lieu ou un monument qui représente l’Aveyron pour vous ? La Basilique de Villefranche, les "Cantous" autour, la Découverte de Decazeville, Conques quand on arrive par le Chemin de Saint-Jacques, etc.
Que représentent pour vous vos racines aveyronnaises ? Toute une enfance qui l’a forgé. Le goût du travail acharné, la discrétion, le goût des cerises à Pâques.
Quelles attaches avez-vous conservées avec l’Aveyron ? Retournez-vous régulièrement en Aveyron ? Surtout ma cousine et son mari sont encore Villefranchois. Nous allons les voir souvent. Et j’ai encore des amis à Villefranche que je vois avec plaisir lors de mes visites. Je reviens en Aveyron plus ou moins deux fois par an. Nous organisons des cousinades tous les ans pour nous retrouver à Villefranche avec mes deux autres cousins et mon frère. Et j’aimerais beaucoup renforcer ces attaches grâce à l’association.
Quelles actions aimeriez-vous voir être mises en œuvre pour accroître l’attractivité de l’Aveyron ? Mettre en valeur le patrimoine riche de l’Aveyron, montrer les différences entre son Nord et son Sud. Certainement développer l’industrie en montrant aux décideurs la richesse des compétences des aveyronnais et l’ancrage industriel du département mais, pour cela, il faudrait agir pour développer les transports notamment SNCF. Exemple : Airbus qui travaille avec l’ancienne Bomap à Villefranche. Mais je suis marqué par les affaires SAM et Bosch.