André était un homme comme on dirait aujourd’hui multifacettes.
André, tu étais un homme aveyronnais attaché viscéralement au terroir natal.
Tu es né en ce mois d’août 1946 à l’ombre du voile de la Vierge de la basilique de Ceignac, Tu y as grandi puis fréquenté l’école primaire mais tu as dû quitter le village pour aller à Rodez et Castres poursuivre tes études secondaires, aujourd’hui tu y reviens pour y reposer en paix dans le « plus beau département…du monde » disais-tu.
André, tu étais un homme de devoir.
A tes vingt ans est arrivé le temps du service obligatoire, d’abord à Nîmes pour le temps ordinaire puis tu t’es mis au service de ton pays en t’engageant pendant 6 ans, engagement qui t’a conduit en Allemagne et dans l’Aisne.
L’appel du pays natal a été le plus fort et tu es revenu à la maison.
Andre, tu étais un homme entreprenant.
Tu as postulé au Crédit Agricole et tu as été nommé à Réquista et à Laissac. Bien vite tes supérieurs ont détecté chez toi ta force de persuasion, ton entregent et tu as débarqué à Paris pour contribuer au lancement de la CASEG. Ton empathie naturelle t’a amené à fédérer un réseau « d’expatriés » dans le milieu des CHR, ce qui t’a valu le qualificatif de « spécialiste de la géographie bistrotière». Ce réseau d’amis, tu l’as toujours maintenu même en retraite, prenant des nouvelles au gré de tes rencontres, lisant quotidiennement Centre Presse redoutant d’y voir à la rubrique nécrologie un nom familier.
André, tu étais un homme amicaliste.
Profondément ancré dans le milieu aveyronnais, tu as toujours encouragé les initiatives des uns et des autres, les soutenant dans leurs projets, projets d’investissements, projets récréatifs, manifestations, agissant dans l’ombre. Tu es toujours partant pour une sortie, un voyage, un repas entre amis, appréciant ces moments de partage. L’âge venant, tu es arrivé aux Aînés du Massif Central où ta qualité de banquier t’a valu d’être nommé trésorier, tâche que tu as servie avec rigueur et professionnalisme..
André, tu étais un homme de cœur.
Avec Patricia, tu as pris aussi en charge deux petites filles cambodgiennes leur ouvrant les portes du savoir afin qu’elle puissent avoir un futur. Aujourd’hui tous deux, vous aviez pris l’engagement de parrainer deux autres petites filles, tu aurais aimé aller au Cambodge pour les connaître…
André, tu étais un homme de foi.
Fidèle à ton éducation, tu croyais en une vie future, Le Père Boissier qui a accompagné la famille lors de ton départ n’a pas manqué de rappeler ton investissement dans l’hospitalité cantalienne, prenant soin des malades venus en pèlerinage à Lourdes sans te départir de ta bonhomie. Tu étais à leur écoute, les aidant dans la vie quotidienne, poussant les chariots vers les lieux saints avec le sourire qui te caractérisait.
André, tu étais un homme courage.
Attaqué par deux fois par le crabe, tu as réussi à le dominer une première fois puis une seconde attaque sournoise t’a remis dans le circuit des traitements difficiles, les supportant par amour de la vie mais une méchante infection a eu raison de tes défenses et ton état s’est très vite dégradé, nous surprenant tous lorsque le mot fin a été écrit .
Tu es parti dans les étoiles à l’heure où tes rosiers allaient reverdir, entouré de ton épouse Patricia qui t’a accompagné sans relâche dans ton combat, de ta famille et de tes amis. Ton histoire n’est pas finie, tu resteras dans nos mémoires, nous souvenant de ton rire, de ta fidélité en amitié, de ta générosité de cœur, de ta grande affection de l’Autre. Tu nous manques déjà et tu nous manqueras toujours. Repose en Paix.
Marie Luxembourg
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